28 juin 2010

Les Fennecs regardent vers l’avenir

Eliminés dès le premier tour du Mondial, les Fennecs dressent le bilan avec sérénité et espèrent que cette participation résonne comme la promesse d’un avenir radieux.
Vingt-quatre ans d’abstinence, et un retour sur la pointe des pieds. L’Algérie de Karim Ziani n’a pas fait mieux que ses devancières. En trois participations, les Verts n’ont jamais réussi à s’extraire des poules. Pis encore, ils n’ont cette fois pas inscrit le moindre but. Face à ce constat accablant, la vérité est pourtant peut-être ailleurs pour la sélection algérienne. « On a manqué de maturité. Tout a été très vite pour nous. En l’espace de deux ans, on est passé de tout à rien. C’est dommage, car il y avait certainement quelque chose à faire. Désormais, on doit profiter de ce capital expérience pour les prochaines échéances. Je crois sincèrement qu’on a une génération qui peut encore faire des belles choses » nous explique, l’attaquant de l’AC Sienne, Abdelkader Ghezzal. Les Verts ont surtout joué pour ne pas perdre. Encore traumatisé par le fiasco de 1986 au Mexique, le sélectionneur Rabah Saadane, qui en était à son troisième Mondial, a peut-être inconsciemment voulu limiter les dégâts.

Défense solide

Avec seulement deux buts encaissés, dont un dans le temps additionnel contre les Etats-Unis et un autre sur une bourde du fantasque Faouzi Chaouchi, les Verts s’appuient sur une défense solide. Cette base indispensable pour devenir une grande équipe. Autre satisfaction, avec Raïs M’Bolhi, elle a certainement trouvé un gardien de classe international. Titularisé contre l’Angleterre et les Etats-Unis, l’ancien Marseillais, a été impeccable dans ses interventions. Incapable de trouver le chemin du but, le secteur offensif, quant à lui, a été cloué au pilori et mis en accusation par la presse algérienne et certains observateurs. « On aurait pu davantage oser. On s’est souvent retrouvés esseulés avec Rafik Djebbour. Je crois qu’on a plus joué pour ne pas perdre. Avec du recul, on s’est rendu compte qu’on était largement capables de rivaliser avec les autres équipes », se défend Karim Matmour. Un constat qui n’échappera certainement pas au successeur de Rabah Saâdane. Un grand technicien étranger est attendu du côté d’Alger, à moins que la solution locale ne soit encore privilégiée par l’habile président de la fédération, Mohamed Raouaroua. Pour le football algérien, c’est déjà demain… In Francesoir

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