20 mai 2010

Adversaires de l'Algérie au Mondial 2010: Les Plus et les Moins

Slovénie



Dépourvue de vedette et d'expérience, la Slovénie comptera sur le collectif et l'esprit d'équipe forgés au cours de la campagne des qualifications, afin de créer la surprise et d'arracher un billet pour les 8e de finale du Mondial-2010.
LES PLUS
. Collectif. Le groupe du sélectionneur Matjaz Kek, resserré autour du onze-type, a réglé ses automatismes tout au long des qualifications. Si ses joueurs n'évoluent pas dans les clubs européens les plus clinquants (Cologne, Vérone, West Bromwich ou Auxerre), ils ont fait preuve ensemble de leur efficacité: barragiste surprise, la Slovénie a fait trébucher la Russie du sélectionneur néerlandais Guus Hiddink avec rigueur et insolence.
. Etat d'esprit. Les Slovènes surfent sur la confiance glanée en qualifications. Ayant retenu la leçon de la mésentente entre sélectionneur et joueurs au Mondial-2002, le groupe est soudé autour de Kek et de ses relais dans l'équipe, Samir Handanovic, Robert Koren, Milivoje Novakovic et Bostjan Cesar.
. Mur. Avec cinq buts encaissés en douze matches de qualifications, barrages compris, la défense slovène a fait preuve de sa solidité. Ses grands gabarits devraient gêner le jeu de tête typiquement anglais.
LES MOINS
. Novices. Aucun des 30 pré-sélectionnés n'a participé aux deux aventures internationales de la Slovénie, l'Euro-2000 et le Mondial-2002. En club non plus, ils n'ont pu goûter au rythme du très haut niveau européen. Ce manque d'expérience pourrait être un lourd handicap face aux routiniers de la Premier League ou des coupes européennes.
. Anonymes. Depuis la retraite de Zlatko Zahovic en 2005, la Slovénie ne dispose plus de la perle rare capable de décider seule du sort d'un match.
. Pression. Pour espérer accéder aux 8e de finale, la victoire est quasi impérative contre l'Algérie lors du premier match avant d'affronter les Etats-Unis puis l'Angleterre. Le capitaine Robert Koren doit aussi profiter du Mondial pour trouver un nouveau club, West Bromwich n'ayant pas renouvelé son contrat malgré l'accession en Premier League.



Etats-Unis






Les Etats-Unis n'ont rien d'un favori mais offrent le profil du possible candidat surprise, dans la lignée de la Coupe des Confédérations en 2009, malgré un certain manque de densité et une défense parfois friable:


LES PLUS

. Une ossature bien en place: Howard-Bocanegra-Donovan-Dempsey forment l'épine dorsale de l'équipe, un vrai gage de stabilité. Comme Sir Alex Ferguson l'a pointé récemment, ces quatre joueurs ne se laisseront pas avaler par le contexte et l'atmosphère d'une Coupe du monde. Et ils sont d'excellents tuteurs pour les jeunes pousses, comme l'explosif Jozy Altidore en attaque.
. Physique: le jeu des Américains n'a pas d'identité mais s'il est un domaine où ils peuvent prétendre rivaliser avec les meilleurs, c'est peut-être du côté physique. L'engagement athlétique est une vertu cardinale de l'équipe. Ce n'est pas suffisant pour gagner mais c'est un point de départ.
. L'expérience de 2009: le parcours en Coupe des Confédérations l'an dernier en Afrique du Sud, avec une victoire contre l'Espagne (2-0) en demi-finale et une finale contre le Brésil où les Américains menaient 2 à 0 avant de s'incliner (3-2), peut servir au groupe de Bradley sur le mode +maintenant on sait que c'est possible+.
LES MOINS
. La défense: Elle a encaissé 13 buts lors du groupe final des qualifications Concacaf, dont 3 au Costa Rica (non qualifié), 5 buts en finale de la Gold Cup 2009 face au Mexique et encore 3 à domicile face au Honduras en amical en janvier. Des performances peu reluisantes. Et le meilleur défenseur US, Oguchi Onyewu, n'a pas joué depuis octobre en raison d'une blessure à un genou.
. Le banc: certains remplaçants évoluent en Championnat national (MLS) et manquent d'une culture du très haut niveau. En cas de blessure d'un joueur majeur, Bradley peut vite se retrouver fort dépourvu ou être contraint de faire jouer certains éléments à d'autres postes que le leur. L'absence de l'attaquant Charlie Davies (blessé) est à ce titre un coup dur pour les USA.
. Absence d'un patron en milieu axial: aucun joueur, à vocation défensive ou offensive, n'émerge comme patron dans l'axe. Donovan est un leader mais pas un aboyeur et il est très attiré vers l'avant et les ailes. Conséquence: l'ensemble n'est pas toujours harmonieux.
Angleterre

L'Angleterre est l'une des équipes favorites du Mondial-2010, avec un sélectionneur (Fabio Capello) et des joueurs (Gerrard, Rooney) d'exception, mais quelques faiblesses ne permettent pas d'écarter une énième désillusion.
LES PLUS:
. Fabio Capello. L'Italien a apporté sa rigueur et son organisation à une sélection traumatisée par son absence de l'Euro-2008. Sa gestion de "l'affaire Terry" a montré qu'il savait éteindre les feux allumés par les journaux tabloïds.
. Des joueurs d'exception. Avec les milieux Frank Lampard et Steven Gerrard, et l'attaquant Wayne Rooney, l'Angleterre dispose de trois individualités capables de faire la différence.
. La confiance. Les bookmakers placent l'Angleterre avec l'Espagne et le Brésil comme favoris, les publicitaires rivalisent d'enthousiasme patriotique. Mais en 2006, beaucoup d'Anglais considéraient le Mondial comme gagné avant d'avoir été joué...
. Le public. Selon les estimations, entre 50.000 et 100.000 Anglais comptent faire le déplacement. Sans compter ceux, nombreux, qui vivent sur place. En Afrique du Sud, l'Angleterre jouera à domicile.
LES MOINS:
. Le gardien. Le titulaire est le vétéran (40 ans en août) David James, alias "Calamity", capable d'exploits mais aussi de mémorables bourdes. Sa doublure, Robert Green, n'a guère impressionné avec West Ham. L'expérience du jeune et talentueux Joe Hart se limite à la Premier League.
. La défense. Pilier de l'axe central, Rio Ferdinand n'a pas disputé quatre matches consécutifs cette saison en raison de blessures. Capello a par ailleurs surpris en ne sélectionnant qu'un arrière droit de métier, Glen Johnson, blessé une bonne partie de la saison.
. Gareth Barry. Incertain (cheville), le milieu défensif n'est pas aussi médiatique que David Beckham, mais il est un joueur bien plus essentiel. Son absence forcerait Capello à revoir son système, et peut-être même à improviser une défense à trois éléments.
. Le soutien à Rooney. Les doutes sont permis sur le niveau d'Emile Heskey et Jermain Defoe, qui joueront aux côtés de Rooney.
. La pression médiatique. Le Mondial est un mois béni pour les tabloïds qui useront la corde patriotique avant de se retourner si les choses tournent mal. Leur campagne sur la vie privée de John Terry a montré qu'ils pouvaient susciter un scandale de nature à déstabiliser leur équipe. AFP




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